Vanité et poursuite du vent

Cet ouvrage recense l’essentiel des publications écrites postées sur mon mur Facebook au cours de l’année 2022. 

Pourquoi un tel inventaire ? 

Fixer des mots et des images sur le papier est une façon de témoigner quelque temps encore d’une existence qui disparaît bien vite au fil d’actualité des réseaux sociaux. Mais c’est aussi une tentative de comprendre ce que l’on cherche à exprimer en utilisant les moyens modernes.de communication

Ne s’adresse-t-on pas aux autres pour se présenter sous les formes les plus valorisantes ? 

Et que signifie la multiplicité de ces formes qui caractérisent aussi la vie « réelle » depuis la nuit des temps ? Rien d’autre, me semble-t-il, qu’une quête impossible de sa propre identité. 

Je me présente à vous tel que je voudrais être, mais certainement pas tel que je suis puisque je ne le sais pas moi-même ! 

L’égarement dans une recherche permanente d’identité, voilà le cœur de notre existence dont les instants furtifs s’accordent si bien aux technologies de la communication de masse. 

C’est parce que je ne sais pas qui je suis que je porte tant de masques. Cela fait de moi un transformiste, une personne qui n’est personne en son for intérieur. 

Les réseaux virtuels témoignent à merveille de ces identités flottantes à l’ombre permanente de la mort.  

On ne saura jamais qui l’ont est, mais on sait déjà que l’on ne sera plus. Alors, en attendant – de cette attente même qui est le temps compté de notre vie – échangeons la vanité de nos paroles et de nos actes dans la poursuite du vent. 

J’ai bien conscience que ces quelques pages sont autant de feuilles mortes. Le temps qui fait la part inutile de toute chose les emporte déjà.